Publié le mercredi 2 Avr 2025
Tu sais, quand tu vis loin de chez toi, il y a toujours un moment où tu te dis : « Bon, c’est peut-être le moment de rentrer. » Moi, ce moment-là, il m’a frappée comme une évidence.
J’étouffais. Pas juste un manque du pays, pas juste une nostalgie passagère. Non, une vraie sensation d’être ailleurs alors que je devais être ici. Il fallait que je rentre en Guadeloupe.
Mais revenir, ce n’est pas simplement retrouver un lieu. C’est aussi retrouver ce qui fait qu’on se sent chez soi, cet ancrage que l’on ne peut pas expliquer. Il y a une différence de culture qui résonne en toi dès que tu poses le pied ici. C’est une énergie, un rythme, une façon d’être. Rien de tout cela n’est palpable, mais tout cela est profondément ressenti.
Trouver une stabilité a été un défi. Pas sans peine, mais à petits pas, j’avance. Et pourtant, ce qui me frappe en revenant, c’est ce silence. Ce silence lourd de déni, qui cache des vérités qu’on n’ose pas dire.
Je ne parlerai pas des évidences que certains préfèrent ignorer, mais j’aimerais m’adresser à ceux qui vivent dans un confort illusoire, comme si tout allait bien tant qu’on ne le dit pas.
A quand la fin de ce poids qui pèse sur nos épaules ? A quand le jour où nous célébrerons enfin ce que nous sommes vraiment, au lieu de rester dans l’ombre de ce qui nous a été imposé ?
Le silence, ce déni, cette bulle dans laquelle certains se réfugient… tout cela ne peut durer éternellement. Parce qu’on peut. Et je sais qu’on se lèvera. Je sais qu’on changera la donne. Parce que rien n’est infini, même pas le silence.
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